Le problème du stress aujourd’hui est qu’il fait clairement partie de nos vies. En effet, il n’est pas rare du tout d’entendre autour de soi dans une conversation avec des proches ou à la machine à café « Purée, je suis trop stressé.e en ce moment ».
On ne s’étonne plus d’entendre que Jean-Charles ou Madeleine a fait un burn-out.
Clairement, le stress et ses conséquences sont devenus des étapes de vie incontournables et avec lesquels nous composons.
Pour illustrer mes propos, je vous invite à prendre connaissance de certaines études récentes sur le sujet :
- Le nombre de cas de burn-out en France a doublé en 2021, atteignant 2 millions de personnes. Les cas graves ont augmenté de 25% entre mai et octobre 2021 (source Internet) ;
- 2 500 000 salariés seraient concernés par le burn-out (source Internet).
Et il s’agit là de la plus grosse erreur que l’on fait par rapport au stress ==> ne pas s’en préoccuper !
Erreur numéro 1 : Minimiser son stress
Puisque le stress fait partie intégrante de nos vies professionnelles, on peut avoir tendance à penser que cela est normal d’être sous tension permanente avec les dead-lines, les relances de partout, … sans oublier que l’on n’est pas qu’un métier et que l’on a aussi une organisation personnelle à gérer.
Or, comme je vous l’ai expliqué dans cet article, le mécanisme du stress est une adaptation physiologique incroyable certes mais qui est censée être mise en oeuvre sur un laps de temps défini, le plus court possible dans l’idéal.
En effet, la déferlante hormonale et la tension permanente du système nerveux doivent nous permettre de répondre à une menace VITALE et non à nous accommoder d’un rythme de vie qui n’est clairement pas aligné avec notre physiologie (bref, je m’égare un peu :-)).
L’important à retenir est que si vous minimisez votre stress, vous ne pourrez pas contrebalancer à temps l’épuisement que subit votre organisme pour vous permettre de tenir le rythme effréné de votre to-do list.
Erreur numéro 2 : Se donner du courage en pensant aux vacances qui arrivent bientôt
C’est tellement rassurant de se dire que « là on en chie vraiment » (désolée pour l’expression mais je l’ai dite et entendue tellement de fois…) mais que d’ici quelques jours on pourra se reposer quand on sera en vacances.
Sauf que :
- Une fois en vacances, vous tombez malade … la classique !
- Vous ne profitez pas de vos congés parce qu’il vous faut 3 jours pour déconnecter du boulot. Sur une semaine de congés, ça limite un peu vos véritables temps de repos ;
- Quand vous reprenez le travail, vous avez déjà envie de repartir (ou d’étrangler un de vos collègues dans les cas les plus extrêmes) au bout de 2h.
En fait, cela s’explique assez simplement = les congés (mais cela vaut aussi pour les week ends) ne devraient pas constituer votre soupape de décompression. Ce n’est pas 3 semaines de vacances qui vont permettre de diminuer votre stress. Alors, oui vous dormez mieux, vous vous sentez plus détendu.e et vous digérez souvent mieux pendant les vacances mais cela ne constitue qu’un petit break au milieu d’un mécanisme d’épuisement de l’organisme enclenché depuis des mois voire des années.
La gestion du stress c’est une démarche continue si l’on veut voir des résultats concrets !
Erreur numéro 3 : Se dire que tout ira mieux quand telle situation aura changé
« Ok là je suis un peu tendu.e mais tout ira mieux quand j’aurai eu cette promotion »
« Je suis au bout du rouleau mais une fois que j’aurai commencé ce nouveau job je me sentirai au top »
« C’est vraiment compliqué en ce moment mais ça sera plus simple quand ma petite dernière ira à l’école »
Ces phrases vous parlent ? C’est normal, il s’agit des échappatoires que l’on imagine pour justifier notre stress.
Je ne vous jette pas la pierre, on en passe tou.te.s par là !
Le souci dans tout ça est qu’il faut être conscient.e de ce que l’on crée pour notre corps : on accepte de subir notre stress dans l’attente d’une sorte de situation miracle qui ferait que tout aille beaucoup mieux.
Sauf qu’il ne faut pas se leurrer : si commencer un nouveau boulot ou mettre les enfants à l’école permettait de diminuer le stress, cela se saurait.
Et en plus, en attendant que cette situation idéale se présente, notre métabolisme lui est en situation d’adaptation constante, ce qui l’épuise vraiment et peut conduire au burn-out avant même que ce que vous souhaitiez puisse se réaliser.
Car, oui, le stress a des impacts importants sur notre santé.
Erreur numéro 4 : Penser que le stress est seulement dû à des facteurs externes
Là on aborde le sujet le plus « touchy » au sujet du stress : quelle est notre part de responsabilité dans notre propre état de santé ?
L’idée n’est absolument pas de vous culpabiliser en vous disant que si vous être stressé.e et que vous avez fait un burn-out, c’est parce que vous ne savez pas prendre soin de vous. Loin de moi cette idée !
Je souhaite plutôt vous faire prendre conscience de plusieurs choses :
- Il est assez difficile de faire bouger tout une organisation de travail, il s’agit avant tout de la responsabilité des entreprises et je suis bien placée pour savoir qu’il y a du boulot à ce sujet ;
- Vous ne pouvez pas abandonner vos enfants, votre famille, vos obligations, tout claquer et vous barrer à l’autre bout du monde pour vous couper de toute source de stress (même si des fois c’est vraiment tentant ^^) ;
- Par contre, vous pouvez prendre conscience de tous vos facteurs de risques pour pouvoir travailler dessus afin de les diminuer. Et quand on parle de facteurs de risques, on peut vite découvrir à quel point certaines de nos habitudes de vie contribuent à notre stress.
En conclusion, ignorer notre stress c’est le laisser gagner !
Ne laissez plus votre stress contrôler votre vie et vous gâcher vos bons moments.
Vous pouvez reprendre le pouvoir sur lui, il suffit juste de connaître la méthode appropriée et juste pour vous.
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